February 28, 2016
Sermon pour le 3e Dimanche de Carême
« Marchez comme des enfants de lumière »
L’amour de Dieu. L’amour de Dieu est si profond, si immense, si délicat et si fort, si énorme qu’il n’y a aucun mot humain qui puisse l’exprimer. Il est infini et nos mots tout simplement échouent. L’amour de Dieu est si différent de notre amour. Et pourtant il n’est pas totalement différent de l’amour humain. En fait, c’est l’amour humain qui en est la meilleur illustration, la meilleure expression de l’amour de Dieu. C’est même le fruit et l’achèvement de l’amour de Dieu.
Quand vous aimez quelqu’un, quand vous aimez réellement quelqu’un, c’est parce que vous voyez comme ils sont bons, comme ils sont vraiment bons et vous réjouissez de cette bonté. Et cette bonté est d’une certaine manière la vraie perfection de nous-même. Nous souhaitons du bien à l’autre. Nous voulons qu’il ait cette bonté pour toujours. Nous voudrions aussi que cette bonté que l’autre possède soit aussi la nôtre, qu’elle nous soit communiquée à nous également. Alors nous voulons que l’autre nous aime aussi avec la même bienveillance. Quand cette bienveillance est rendue, avec une correspondance mutuelle, alors nous appelons cet amour l’amitié.
Mais quand cet amour n’est pas rendu, quand il n’y a pas de correspondance avec l’autre, si misérable se sent-on. Quand la bienveillance que nous avons pour l’autre n’est pas rendue, quand nous ne sommes pas aimés par ceux que nous aimons, notre cœur est brisé. Nous devenons même amer et furieux. Notre amour ne serait pas réel si nous ne ressentions pas cela. Plus l’amour est grand, plus l’amour est pur et plus coléreux et déçu nous nous sentons quand cet amour n’est pas réciproque.
Et nous ne doutons pas d’être aimé de Dieu. Immensement aimé par Dieu. Il alla jusqu’à envoyer Son Fils à la Croix par amour pour nous.
Imaginez, alors, quel doit être la colère de Dieu quand nous ne Lui retournons pas cet amour. Imaginez l’amertume et Sa fureur. D’un amour infini, éternel. D’un amour qui brule comme un feu sans fin. Un tel amour, un amour si ardent, sans retour et méprisé, ne peut être que le feu de l’enfer. Le feu de l’enfer pour ceux qui n’aiment pas Dieu. Qui ne L’aiment pas comme Il mérite d’être aimé. Qui ont trahi Son amour.
Pourtant , l’amour de Dieu n’est pas complètement comme l’amour humain. L’amour humain est souvent trompé, si souvent faible, si souvent dirigé de manière erronée vers des choses qui ne sont pas dignes d’amour. Si souvent plein de jalousie, manquant de bienveillance et torturé par les passions humaines et la concupiscence.
Mais Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui donna Son seul Fils ; que quiconque croit en lui ne périra pas mais vivra une vie éternelle (Jean 3 :16). Il vint nous donner exactement une participation à la perfection de la vie de Dieu. Il est venu afin de rendre notre amour comme le Sien, de nous rendre même capables de l’aimer comme Il mérite d’être aime. Nous rendre capable même d’aimer les autres comme Il nous a aimés.
Parce que l’amour de Dieu est la cause de toute bonté dans les choses. Dieu, quand Il aime, n’aime pas parce qu’il désire recevoir les bienfaits de l’autre. Il est déjà la bonté infinie. Il est celui qui donne la bonté aux autres. C’est la bonté de Dieu qui rend les choses bonnes. C’est l’amour de Dieu qui créé la bonté chez les autres. Dieu est charité. C’est la charité qui créé la bonté chez les autres.
Et cet amour, cet amour créateur, est le vôtre, mes chers fidèles. C’est l’amour surnaturel qui est infusé dans nos cœurs par le Saint Esprit. Par charité vous avez la force d’aimer Dieu comme Il mérite d’être aime. Par la grâce sanctifiante vous avez la capacité de mériter la vie éternelle, la vraie vie de Dieu. Par charité vous avez la force, le courage d’aimer votre prochain comme vous-même. De même donner votre vie pour votre prochain, comme le fit Saint Maximilien Kolbe. C’est la charité qui confère même l’existence de l’amour humain.
Vous avez été tant aimés par Dieu. Vous avez la vérite, quand tant de gens ne l’ont pas. Il y a dans le monde un grand nombre de gens convenables mais qui par leur ignorance ne connaissent pas Dieu, qui ne savent pas ce qu’Il a donné à Son Eglise par Tradition, qui reconnaissent à peine leur main gauche de leur main droite. Qui marchent dans la rue sans aucune notion d’où même ils seront après leur mort. Des gens qui n’ont même pas une raison de vivre car personne ne leur en a donnée.
Mais vous avez toutes ces choses, mes chers amis. Vous avez la vie de Dieu Lui-même. Il se niche dans nos cœurs, attendant de se manifester dans ce monde qui est noircit par le péché et l’erreur. Il veut être rendu manifeste dans ce monde par vous, par vos bonnes actions, par votre exemple.
Vous avez reçu les commandements de Dieu. Les commandements de Dieu vous donnent la vraie vie. Ils vous montrent où la vraie vie doit être trouvée et quoi éviter afin de garder cette vie. Ne transgressez pas les commandements de Dieu. Ne violez pas les lois de Dieu. Le faire vous mènerait à la mort.
Dieu nous a donné les sacrements. Les sacrements de tout temps, qui vous donnent la grâce, sans aucun doute. Vous avez les mêmes sacrements que Maximilien Kolbe, St. Stanislas et Saint Adalbert ont reçus. Ces sacrements, ces signes de l’amour de Dieu, peut vous rendre vous aussi des saints si vous y coopérez.
Ces trésors doivent être gardes, doivent être protèges, doivent être mis en pratique comme toute autre chose que nous aimons et chérissons parce vous aurez à répondre de la manière dont vous avez réagi a l’amour de Dieu.
O, Comme nous n’avons pas été la hauteur de cet amour de Dieu ! Comme nous avons rendu horriblement cet amour de Dieu envers nous ! Comme nous l’avons trahi terriblement ! Pour des plaisirs vils et stupides qui nous dégradent, pour un orgueil stupide, des intérêts sans intérêt, pour des biens matériels vides ! Pour tout cet amour qu’il nous a montré, nous n’avons rien rendu de plus que la misère et la mort : nos péchés. Nous devons faire pénitence et pleurer pour nos péchés, pour notre infidélité, pour notre misère !
Parce que c’est seulement par la contrition que nous pouvons retrouver l’amour. Quand nous offensons quelqu’un, nous devons nous excuser. Ignorer cette offense, c’est continuer à offenser. Si cette personne était un ami proche que vous avez trahi, on doit faire acte de réparation, profondément, pour rétablir cette amitié. Et par nos péchés nous avons trahi l’amitié de Notre Seigneur.
Mais ayez confiance, chers amis. Dieu est généreux en miséricorde pour ceux qui font appel à Lui. Il désire notre amitié. Il veut que nous rentrions à la maison, que nous rentrions vers la sécurité. Il vous attend pendant longtemps, le Père céleste. Il scrute l’horizon, pour voir si le fils est de retour. Pour voir si le fils prodigue va revenir. Dans les évangiles, il est dit qu’il coure après lui. Et s’Il court après vous, alors que vous le fuyez, comment pourrait-Il fuir lorsque vous vous tournez vers lui ? Tombez dans les bras de Dieu, comme quelqu’un que vous savez vous aime et tout ce qu’il vous a donné auparavant devra être rendu, si seulement vous L’aimez comme il se doit.
Abbe John Jenkins